En préambule à d'autres infos plus détaillées, voici la reproduction de l'article paru dans le  D.L. du  5 juin :

" les seize sportifs du Cyclos club de Grésy qui étaient partis arpenter les routes touristiques autour de Digne les Bains, sont de retour.

Amoureux des routes de montagne et des circuits touristiques, ils ont pédalé à leur rythme afin de gravir les sommets.

Pendant 5 jours, ils ont roulé avec une lumière**exceptionnelle dans la fraîcheur du matin, longé des champs de lavande ou d'oliviers, traversé des montagnes boisées ou arides, aperçu des marnes noires et parfois, affronté des orages violents.

Pour les organisateurs, cette sortie a été une belle réussite. Ils ont souligné l'enthousiasme et l'ardeur des 16 cyclos(tes) qui se sont lancés sur les petites routes à l'assaut des cols de cette belle région.

Cette sortie s'inscrit dans le cadre d'une balade rupestre, entre bons copains, qui aiment se retrouver pour le plaisir d'une sortie amicale et salubre. ( !! )

le prochain rendez-vous est déjà programmé du 22 au 25 juillet pour un circuit itinérant dans le Jura".

 

la  photo officielle du séjour

 Texte de JC Flenet, révisé par le journaliste du D.L.

**  pas la lumière des vélos....

 .....................;

Nous étions logés au centre RENOUVEAU de  Digne, juste à côté des Thermes mais à plus de 3 km du centre ville ce qui nous a évité de prolonger nos journées dans les bars de nuit....et c'est tant mieux.

Car le programme "cyclo" du séjour était dense et pentu et il fallait, en plus, se jouer des caprices de dame météo qui avait décidé de  nous faire  "orager"

Les arrivées au centre se sont étalées dans la journée mais les premiers sur place avaient décidé de se dégourdir les jambes par une sortie "tranquille" d'une cinquantaine de km, histoire d'oublier les 3 ou 4 heures de voiture du matin.

Mais une sortie "tranquille" ça n'existe pas dans le langage cyclos et nous voici partis sur les pentes du premier col du séjour,  le col de Corobin.  Le parcours commence au pied de l'hôtel et les premiers km sont ultra cool.  Chaque col est doté de panneaux indicateurs de la distance et du dénivelé moyen du prochain km;  ça commence par 1 puis 2 puis 4 % ....mais là on se dit que si on double à chaque km, on va finir à combien ?? surtout que le suivant affiche 8 % puis encore 8  etc etc... jusqu'au col de Pierre Basse, premier palier du Corobin.

 

 

 

Ah j'oubliais un détail, un grave incident est survenu dès le départ !!! un certain Gérard, pour ne pas le nommer, était en panique à cause de son compteur qui refusait obstinément de lui indiquer ses performances,

 

 

  compteur, mon beau compteur, quelles sont mes performances ??

 

 

 ils ont eu beau s'y mettre à plusieurs, rien n'y fit et le Gégé a dû continuer sans son précieux indicateur de fonctions.  Quelle misère !!

 Tout ceci ne nous a pas empêchés de continuer l’ascension et d'atteindre le sommet de notre premier col. 

 

 

Une longue et parfois bien pentue, descente de l'autre versant puis une longue portion de la RN 85 nous ont ramenés à notre point de départ où nous avons pris possession de nos chambres en attendant le repas du soir en compagnie de tous les autres participants, arrivés plus tard.

au total, 46 km et 750 m de dénivelé.

L' hôtel était également occupé par deux autres groupes de cyclos Isérois et un important groupe de 45 Vététistes belges, ce qui a provoqué quelques embouteillages dans le local à vélos.

- Deuxième jour :

Après un copieux petit dej', le départ était fixé à 8 h 30 mais l'ambiance était plutôt cool et les horaires élastiques...derniers réglages , gonflages  etc etc ...

 

on papote, on règle les altimètres, bref on prend son temps ...

 

 

 

enfin c'est quand vous voulez....

 

 d'autant que l'ami Dédé Renaud, logé au camping, nous attend un peu plus bas.

Le ciel est d'un bleu azur , la lumière est exceptionnelle mais il fait très frais et les protections sont les bienvenues.

Le parcours prévoit environ 120 km et plusieurs cols; le départ est lent et agréable sur une route facile longeant la rivière. Le soleil levant projette nos reflets sur la route, ne serions nous que l'ombre de nous mêmes ?

 

 

 Nous atteignons la  clue de BARLES, creusée par la rivière le Bès, paysage grandiose qui mérite quelques clichés

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre balade se poursuit en direction du col des Maures qui se situe à 1346 mètres d'altitude mais nous y arriverons sans avoir eu l'impression de grimper un col.

 

Le photographe en profite pour remplir son album, vous les reconnaissez ? :

 

le cyclo derrière Nicole ne fait pas partie du Club.

( désolé, il manque des participants ...)

 

Arrêt casse croûte à SEYNES les Alpes, joli village perché sur son promontoire. Mais après vérification sur la carte, il s'avère que nous avons loupé la route qui devait nous emmener au col du Fanget et nous décidons de le gravir au retour. Avant cela, ce sera la montée au col St Jean dont le début est assez pentu ( surtout après le sandwich ...) mais qui se termine par une route vallonnée sur un plateau. 

Le trio des "costauds" ne s'est pas arrêté et est parti avant le reste du groupe pour le col St Jean, nous ne les reverrons que le soir à l'hôtel.

 

 

 

 

 

Nous sommes sur un site de sport d'hiver et la neige est encore bien installée sur les sommets.

 

  Dans les  ALPES de HAUTE PROVENCE et il ne faut pas oublier le mot ALPES.

 

Retour à SEYNES par une longue et belle descente qui nous permet de "lâcher les freins".

Un café pour certains et en route pour la difficulté du jour, le col du Fanget. D'autant que le ciel commence à sérieusement s'ennuager et les cumulus annonciateurs d'orage menacent de plus en plus.

La montée du Fanget est bien pentue avec 1.5 km à 11 % et la fatigue commence à se ressentir.

 

nota : selon les critères de la FFCT, cette photo est nulle et n'a aucune chance de gagner le moindre concours, on ne doit pas photographier son vélo à l'arrêt contre un panneau de col..... à bon entendeur salut !!

nota bis :  je me moque des critères de la FFCT, non mais !!

 

 

 

les premiers arrivés encouragent les suivants..c'est bien sympa

 

et c'est à ce moment que le ciel a choisi de nous adresser un petit acompte de pluie, pas de quoi être trempés mais seulement d'avoir bien froid dans la descente du col.

et quelle descente !!  avec du 14 ou 15 % par endroits et dire que l'autre versant nous avait paru difficile ,  on rigole !!

bref, nous en avons conclu que notre erreur du matin avait eu du bon ...même si certains ont regretté de ne pas avoir  monté ce que nous avons descendu ( vous avez tout suivi ? )

La pluie passée, nous avons bifurqué sur la route du col du Labouret ( qui, comme son nom pourrait le laisser croire, n'est pas en Auvergne ), pour le retour sur Digne mais après quelques km, nous avons essuyé un gros orage qui a décuplé nos forces et nous a fait rentrer à fond la caisse vers notre hôtel.  Inutile de décrire dans quel état nous sommes arrivés, tous ceux qui ont roulé sous l'orage auront compris.

Vélos en piteux état, chaussures détrempées qu'il a fallu sécher avec du papier journal, enfin tous les ingrédients pour des souvenirs à raconter cet hiver à la veillée,  et, surtout, sans incident ou accident, ce qui est le principal.  ( désolé, pas de photos de l'orage, l'appareil était rangé au sec ! )

pour nous remettre de nos émotions, le soir nous avons assisté à la projection d'un diaporama sur le département des Alpes de Haute Provence qui nous a permis de voir de très jolis paysages sous un soleil éclatant. Sans oublier les produits régionaux et les habitants de cette belle partie de la France.

 

- Troisième jour :

les prévisions météo n'étant pas optimistes pour la fin de journée, nous décidons d'avancer l'heure de départ et de la respecter !

Et pourtant lorsqu'on voit la lumière dans la fraicheur matinale....on a du mal à croire que le temps va se gâter. Digne semble être un déversoir où tous les nuages se concentrent, mais n'est ce pas une ville d'eaux ??

 Aujourd'hui on attaque les choses sérieuses, quoi de plus normal quand on est bien entrainé !!!

Au programme, une centaine de km et plusieurs cols, combien ?  on verra à l'arrivée mais on espère être de retour avant l'orage.

Le premier col a pour nom " Pas de Bonnet" il est vrai qu'avec ce beau temps le bonnet n'est pas obligatoire mais l'imperméable ???  hum  !

 

 

ah que c'est beau  tout ce bleu au dessus de nos casques !

 

 

 la montée au col se fait en douceur et Jean Claude profite du paysage, même les costauds ont la pédale légère ce matin, sans doute pensent-ils à la suite..

 

 

 

  

Belle descente puis remontée vers THOARD, encore un village perché.

 

une FONTAINE en PIERRE.... locale

à ne pas confondre avec  PIERRE  FONTAINE  bien sur !

 

 

le col de Fontbelle est une longue montée avec des passages à + de 10 % , chacun prend son rythme, inutile de jouer les durs quand on a pas les watts...la hiérarchie s'installe mais certains souffrent un peu plus que les autres, normal !

 

je profite de l'altitude pour admirer le panorama, pas mal non ?

et puis j'en profite aussi pour immortaliser les efforts de ceux qui m'accompagnent dans cette grimpe, c'est plus facile quand on est derrière l'objectif de l'appareil !

 

 

allez  Michel, ça va bien se passer

 

 

Patrick enchaîne les lacets, ça méritait bien 3 photos

 

une fois passé le lieu-dit "Mélan" avec ses 10 à 12 %, la route reprend un profil plus sympathique et nous emmène vers le sommet par un magnifique balcon sur la vallée. Nous passons au col de l'Hysope avec son promontoire panoramique et filons vers le col de Fontbelle. Ceux qui ont peiné dans la montée retrouvent des couleurs dans cette partie roulante.

 

Josette prend aussi des photos.

 

regroupement au col, ravito et ça repart

 

 et c'est à ce moment que la batterie de mon appareil photo se met en rideau. Est ce la pluie des jours précédents ou la vieillesse ??  toujours est il que je me sens trahi par la technique et la balade se terminera sans photos. Dommage car nous sommes passés dans des lieux qui méritaient d'être gardés en mémoire...numérique.

et notamment, dans la montée du col de Mezian, nous passons à côté d'une œuvre d'art de l'artiste Andy GOLDWORTHY , un bel œuf en pierres entouré d'un cocon de marnes noires ( roubines en langage local )

 

la sentinelle de VANCON

(image  prise sur le net )

 

 Notre parcours se poursuit vers SISTERON après une superbe route en balcons et une descente très rapide et sinueuse. La chaleur nous surprend et les compteurs affichent + de 30 degrés.

Première crevaison dans la descente, cela fait partie des aléas...

Nous devons ensuite emprunter une longue portion de la RN pour revenir à Digne, la circulation est dense, la fatigue commence à se faire sentir, un petit ralentissement, un moment d'inattention et une roue en touche une autre ce qui provoque une belle chute pour JC Bosson. Il en sera quitte pour une bonne  frayeur et quelques égratignures mais repartira sur son vélo.

Comme prévu, le ciel se couvre et nous arrivons à Digne avec les premières rafales de vent de l'orage qui s'annonce; c'est juste à l'entrée de Digne que survient la deuxième crevaison du jour, pas de chance pour Gérard Collet qui se fera aider dans sa réparation par....Jean Claude le blessé, une belle leçon d'entraide cycliste.

A peine tous arrivés à l'hôtel, le ciel lâche les vannes et nous déverse sa quantité journalière de pluie mais cette fois nous sommes au sec.

Un détail qui ne vous aura, peut être, pas échappé, il n'a pas encore été question de pause casse-croûte dans le récit de cette sortie; nous avions décidé de ne pas nous arrêter pour rentrer avant la pluie et bien nous en a pris.  Nous sommes donc repartis, en voiture, en direction des restos de Digne pour nous sustenter car les estomacs avaient eu tout le temps d'oublier les calories du petit dej' du matin.

--  en résumé : 107 km et 1400 m. de dénivelé

 

- Quatrième jour :

 Dans les circuits que nous avions répertoriés, nous choisissons les cols de  PUIMICHEL et ESPINOUSE, soit une centaine de km, avec toujours le souci de rentrer avant l'orage du jour. En souhaitant que nous ayions le temps de finir la boucle prévue !!

Dédé Renaud, grand chasseur de cols s'il en est !  nous conseille , judicieusement, de faire le circuit dans un sens bien précis ....nous le remercierons plus tard !

Le départ se fait toujours dans la fraîcheur et sous un grand ciel bleu mais nous savons que cela ne va pas durer.

Les crevaisons font partie du vélo mais crever après 3 km, en plein rond-point, ce n'est pas normal et Gérard Collet a dû réparer une nouvelle fois à cause d'un petit débris de verre incrusté dans le pneu, ah quand ça ne veut pas faire !!

Réparation rapide et c'est à un bon rythme que nous progressons vers le pied du premier col, le PUIMICHEL.

 

 

Jean Claude et Dédé en pleine discussion sur le meilleur tracé du parcours

 

 

 

la montée du PUIMICHEL est bien roulante avec du 4 ou 5 %, les "costauds" se font plaisir et atteignent rapidement le sommet.

 

 

pause photo pour les  "rapidos"

C'est l'endroit choisi pour faire la photo "officielle" du séjour qui sera communiquée à la presse ( voir au début du c/r )  mais en voici  une autre,

 

 

 

et c'est à ce moment que la batterie de l'appareil décida qu'elle en avait fait assez et se mit en pause.... il devenait urgent de changer de matériel. Heureusement il restait le portable !

Après le village de Puimichel, nous atteignons un long plateau sur lequel poussent des plantes que même Pierre ne sait pas dire le nom...très beau panorama alors que nous ne sommes qu'à 650 mètres d'altitude.

Subitement, le plateau se termine et la route plonge vers la vallée avec des passages à près de 20 % et un revêtement plus que granuleux;  c'est là que nous remercions Dédé de nous avoir épargné cette "galère" en choisissant le bon sens !

Arrivés en bas , nous suivons la vallée de l'ASSE ( non ce n'est pas le club de foot des verts ) et arrivons au pied de l'Espinouse, altitude 838 m et quand on part de 485 , on se dit que ça va monter.  Et en fait, non, ou du moins pas comme on pouvait le penser, le col est un long faux plat dans une vallée champêtre et seuls les derniers 1700 mètres affichent du 8 %, pas de quoi affoler un cyclo. 

 

 

 NON   !!!!    on a déjà dit que ce genre de photos ne devait pas être  montrée....

 

 

 

   voilà, celle-là est conforme aux normes  FFCT

 

 

 quant à celle-ci, elle est quasi parfaite,  Nicole à même la tête dans le panneau

 

 

  Allez  Josette, dépêche toi, les  nuages arrivent vite

 

La descente, par contre, est raide et sinueuse et c'est en bas que l'on trouve le panneau déconseillant d'emprunter la route ....trop tard

Le retour à Digne se fait sur une route connue et après avoir réparé une nouvelle crevaison, le rythme s'est sensiblement accéléré afin de rentrer avant la pluie qui menace à nouveau. Les jambes sont brûlantes pour certains mais on s'accroche pour ne pas "sauter".

En résumé 96 km et 1300 m de dénivelé sur un très joli parcours.

Comme la veille, nous repartons en voiture pour Digne où nous dégusterons des produits locaux, genre pizzas ou estouffade de taureau...et desserts :

 

quand ils mangent, on entend les mouches voler

 

 

crème brulée version ....allongée

 

 - Cinquième jour  ( déjà ! ) :

 pour la majorité des participants, ce dimanche matin donne le signal du retour en Savoie mais quelques "mordus" ont envie de refaire le col du Corobin dans l'autre sens. Ils ont gardé un bon souvenir de la descente du premier jour et veulent sans doute vérifier leur impression.

 Pour éviter une bonne partie de la RN, nous partons par une route secondaire et, comme d'habitude, le ciel bleu nous accompagne. La fraîcheur aussi.

 Nous arrivons au pied du col au milieu d'un cinquantaine de motards qui, eux, en descendaient; ce long week-end était propice aux chevauchées sauvages motorisées.

 Sauf pour nous, car nos moteurs ne sont pas alimentés à l'essence mais par les calories du petit déjeuner.

 La partie basse du col est plutôt pentue avec des virages très relevés, ceci est dû à quelques éboulements de la route qu'il a fallu refaire.  Puis la pente devient plus régulière avec des passages presque agréables, autour de 5 à 6 %, mais le sommet est encore loin.

 Notre groupe de 5 se scinde en deux parties et chacun trouve son rythme et son souffle.

 Les gros orages des jours précédents ont fait couler la boue et les cailloux sur une partie de la route et nos vélos emporteront, en souvenir,  de la terre des Hautes Alpes.

 Après 800 mètres de dénivelé et des passages à 12 / 13 % , nous atteignons le sommet du Corobin pour la séance photo.

 

 

 

 

 

 

après un dernier regard sur les marnes des pentes du Corobin, nous refaisons, à l'envers, la montée du premier jour et ainsi, la boucle est bouclée.

 

Malgré les avatars météorologiques, le bilan de ce séjour est très positif et nous a permis de découvrir de nouveaux horizons dans une ambiance sympathique. Les forts ont roulé avec les plus faibles, sans autre contrainte que celle de resserrer les liens du groupe.

Un grand merci à l'organisateur, J.C. Flenet et à tous les participants.

Rendez-vous en 2015, sans doute dans une autre région, mais  Chut.....!!

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@ndré. juin 2014

Photos Josette, Michel et André