Note : les articles sont séparés pour une lecture plus aisée.

Suite de  DOLOMITES  1 :

- Lundi 8 :

Dame météo l’a décidé, ce sera donc aujourd’hui que nous nous attaquerons au célèbre Passo dello STELVIO, haut lieu des Dolomites et du Giro, culminant à 2760 mètres.

ce n'est pas le grand bleu mais ça peut s'arranger.

La route est longue pour atteindre le pied du col et le petit déj’ a été avancé à 7 heures ( avec tous nos remerciements au personnel de l’hôtel ). Nous pensions en avoir pour 2 h 30 maximum de voiture mais au final il nous faudra 3 bonnes heures pour arriver à LASA, point de départ à vélo, soit à environ 7 km du pied du col.

Ouf !  le  col est  ouvert ...

Nous sommes 13 cyclos motivés pour cette montée et un autre petit groupe se contentera de gravir les premiers km et de profiter du paysage grandiose. Chacun pédale selon ses envies et sa forme du moment.

Dès le départ, notre Gégé a dans l’idée de « faire un temps » et il part comme une flèche, avalant les km et les 47 virages sans défaillir. Il mettra environ 2 h 10 pour se hisser au sommet, après 26 km et 1800 mètres de dénivelé depuis Spondigna, inutile de dire que nous serons tous très loin derrière…

Au début, ça monte tranquille et les visages sont sereins.

Raymond

Michel

les beaux frères, Gilbert et J. Claude

et nos féminines, Marianne et Sylvie

Il y a encore Guy, JCF et Nicole, Alain et Simone et André.

 

Le compte à rebours est commencé pour environ 3 heures d'efforts.

dans un décor grandiose

et en compagnie de belles anglaises

Gilbert vient de passer  TRAFOI, tout va bien

nous avons même eu droit à une expo de  Vespas

 

Le soleil bien présent tout au long du trajet en voiture, commence à laisser la place aux nuages

 

mais la chaleur est encore forte et le compteur indique 28 degrés à 2002 mètres !!

 

La route s’élève à 7.5 % de moyenne avec des passages à 9 ou 10 % mais pas au-delà. La difficulté réside surtout dans la longueur de l’effort et chaque plaque numérotée des virages nous permet de nous situer.

JC a perdu Nicole

Guy a trouvé 2 bonnes roues

Au panneau 20, on se motive en pensant qu’on en a déjà passé 27…

et le sommet n'est pas loin,  juste au fond  en haut

 

Pour nous faire un peu oublier nos efforts, un grondement de moteur attire notre attention. Le bruit augmente rapidement et se répercute contre les flancs des montagnes. Cela nous change du ronflement des motos qui, par dizaines, nous frôlent ou nous croisent sur cette route très touristique. Et tout à coup un « miaulement » caractéristique d’un moteur de  F1 semble sortir de nos cadres de vélo, un groupe de « touristes » suisses en balade nous double si vite que nous avons à peine le temps d’admirer les lignes des Ferrari, Lamborghini et autres Porsche qui le composent. Ces joyeux conducteurs testent leurs petits joujoux dans les épingles du col et ça décoiffe grave !

Ceci nous ramène vite à la réalité de notre ascension dont la vitesse maxi atteint à peine le dixième de celle de ces bolides ( dans les virages ).

Au sortir de la forêt, le col s’offre à nos regards et nous permet de mesurer le reste des efforts à accomplir. Les lacets s’enchainent sans fin et la route s’accroche à la pente. Nous sommes vraiment tout petits au milieu de ce décor incroyable.

mais non ça ne monte pas, c'est tout plat !!

 

A force de pédaler, les numéros des virages diminuent et ne comportent plus qu’un seul chiffre : 9,8,7,6,5…..ah ça sent bon la fin. La pente ne faiblit pas et le dernier km affiche encore du 8 / 9 % mais sur la route la distance est exprimée en mètres, 500, 400 , 300 …..100  et le col se dévoile après un dernier virage à droite.  STELVIO  nous  voilà !!

Une horde de motos, de voitures et de vélos a pris possession de l’endroit et il ne faut pas rater le panneau indiquant le col au milieu des magasins de « souvenirs », principalement dédiés aux cyclos. 

 

Il fait encore 15 degrés et nous prenons le café en terrasse après nous être quand même chaudement vêtus en prévision de la descente. Qu’importe, nous savourons ce moment dont nous avons tant parlé au cours des jours précédents.

on a même retrouvé le  Gégé qui a eu le temps de faire une petite sieste

 

Séance photo pour immortaliser nos exploits mais les gros nuages noirs au dessus de nos têtes nous amènent à modifier notre parcours et à redescendre directement vers Spondigno au lieu de revenir par la Suisse et la vallée.

 

Nous sommes à peine partis que la pluie nous attrape et nous arrose copieusement. La route est coupée par des petits torrents. Nous sommes bientôt trempés comme des serpillières et la température chute de moitié, nous nous arrêtons pour nous réchauffer un peu et nous désengourdir les mains et les pieds.

hou la la , ça se gâte on dirait !!

 

Malgré ces mauvaises conditions météo, un nombre incroyable de cyclistes continue l’ascension du col, ils y arriveront trempés mais rien n’aurait pu les faire renoncer, bravo les cyclos !

Après  TRAFOI, la pluie s’arrête  et c’est sur une route sèche que nous dégringolons les derniers km à plus de 65 km/h.

La vitesse et la chaleur retrouvée nous permettent de sécher les maillots mais pas les chaussettes !

Nous arrivons à Spondigno où les gens se baladent au soleil en t-shirt, un autre monde !

Nous reprenons la piste cyclable tracée au milieu des pommiers

et retrouvons les voitures en espérant que le voyage retour sera un peu moins long. Nous regagnons l’hôtel vers 20 heures et nous précipitons vers la salle à manger où nos compagnons de table nous attendent pour le repas.

Cette journée s’inscrira dans nos mémoires comme un grand moment de vélo qu’il ne fallait surtout pas rater.

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