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- BAUGE de là...
Comment ? mais de quoi tu parles ? tu confonds avec BOUGE DE LA de MC SOLAAR, la preuve :
http://www.youtube.com/watch?v=v4iZ_eQiSTY
Ah oui, excuse moi, mais je ne connais pas encore bien la région et quand JC Bosson nous a dit " on part en BAUGE" moi j'ai compris " on part, on BOUGE...." désolé.
Allez , je redeviens un peu sérieux et cette intro humoristique n'est que le prétexte au récit de la sortie à la journée proposée par l'ami JCB ( à ne pas confondre avec JCF , ah c'est compliqué ... )
Au menu , 145 km et 2400 mètres de dénivelé ! une paille. Sur le coup je me suis dit, il va pas bien le JC , faudrait qu'il consulte, mais non , tel était bien son programme.
Nous nous retrouvons sur le parking de Décat. , 2 puis 3 puis 6 puis....plus personne et surtout pas de JC ni de Violette.
8 heures arrivent et toujours rien, Sylvie prend son portable, un peu anxieuse, mais késcekispasse ? et tout à coup, le JC arrive enfin, tout essouflé suivi de Violette....nous n'en saurons pas plus sur le motif de ce retard.
Bon, assez traîné, la route est longue et pentue, nous partons en direction du Col de Leschaux où il ne fait.... pas chaud du tout et le brouillard nous accompagne jusqu'à Cusy. La route longeant le Chéran est encore à l'ombre et ne donne pas envie d'y faire une halte.
La montée au col commence à la Charniaz et je profite d'une pause "j'en enlève une couche".....
pour immortaliser le panneau le plus comique de la région :
"Col de Leschaux....Sept "....celui qui a réalisé ce panneau est un vrai comique !!
Heureusement que la montée du Col, un peu pentue au début, se termine par un long faux plat, ceci nous évitera d'avoir le Col dans les chaussettes !!!
Le brouillard n'a pas dit son dernier mot et il s'accroche encore au relief, créant une nébulosité spectaculaire.
hélàs, l'image ne rend pas très bien la réalité, dommage
allez les cyclos, du nerf, ce n'est pas l'Alpe d'Huez !!!
Oh quelle est longue cette ligne droite ...
petit arrêt ravito au Col, mais tout va bien.
Nous continuons en direction de St Jorioz par La Chapelle St Maurice et, après St Eustache, nous suivons la route "touristique" , traduisez : une bonne grimpe . Mais la vue sur Annecy est superbe depuis le Cruet et, surtout, nous pouvons vérifier que le lac d'Annecy est tout petit à côté de celui du Bourget, y'a pas photo, la Savoie est la meilleure !!!
et regardez le cyclo qui passe au dessus du champ de fleurs jaunes, c'est un GRESY !
A St Jorioz, nous prenons la piste cyclable aménagée sur l'ancienne voie de chemin de fer; elle est très fréquentée en cette matinée et nous devons redoubler d'attention pour ne pas percuter de piétons ou de rollers. Au moins , nous ne risquons pas d'accident avec le train, la loco est rangée bien à l'écart...
un vestige du temps passé.
Dans la "foule" rencontrée sur la piste, nous croisons Gérard GRELLIER , parti faire une rando, lui aussi, mais dans l'autre sens.
Nous quittons la piste à Faverges et commençons à nous interroger sur la gestion du repas ( ou autrement dit, sur l'achat d'un sandwich ) , nous décidons de monter le col de Tamié et d'improviser ensuite.
Je ne connaissais pas cette montée par contre je connaissais le versant côté Frontenex et je m'attendais à une bonne grimpe. Que nenni !! le départ de faverges est à 5 ou 6 % mais passé Seythenex, la route serpente le long d'un torrent
les vestiges du pont de Seythenex
Daniel, dans la montée du col, surplombé par la Sambuy
avec des paysages bucoliques et verdoyants
et c'est au terme d'une douce ascencion que nous arrivons au pied de l'Abbaye de Tamié, dominée par la Sambuy ( 2198 m )
Nous ne perturberons pas la sérénité de ce lieu de prière qui a servi de préparation au film de Xavier De Beauvois sur le massacre des moines de Tibhrine. Deux moines de Tamié faisaient partie des victimes.
lire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_de_Tami%C3%A9
Bon c'est bien tout ça, mais quand est ce qu'on mange ?? la question est sérieuse car j'ai entendu quelqu'un(e) dire " je ne suis qu'un ventre..." ça résume bien la situation non ?
Comme le groupe s'est un peu dispersé dans la montée, les premiers arrivés essaient d'être utiles et c'est plein d'enthousiasme à l'idée de déguster un bon sandwich que l'ami Olivier se dirige vers la seule auberge ouverte en ce jeudi de grâce de l'an 2012.
Je pense que le plus simple est de regarder la tête d'Olivier au retour de sa quête de victuaille ...
on lui aurait volé son vélo qu'il n'aurait pas été plus.....agacé
Il faut dire que le "tavernier" avait été aussi aimable qu'une porte de prison et que son ancêtre devait s'appeler Thénardier.
"Pas de restauration ni sandwich aujourd'hui " et pas la peine de discuter. Olivier s'est quand même fendu d'un au revoir et merci, sans doute par réflexe.
Nos compagnons de route arrivent un à un; Sylvie, toute contente de voir un bar-restaurant, finit en trombre et manque de me percuter..
mais après une vaine recherche d'un autre bar, nous faisons le point de la situation et décidons de descendre sur Frontenex,
mais, pendant que certains se creusent les méninges, une autre en profite pour faire un peu de gymnastique, histoire d'assouplir ses vertèbres quelque peu malmenées par la montée.
belle démonstration de la position de l' OEUF
Une longue descente, toute en tortillons, nous amène à Frontenex et Michel se met en chasse pour trouver une source d'approvisionnement qui saura calmer la faim qui le tenaille.
La patronne de l'Auberge Savoyarde, la bien nommée, se montre très accueillante et arrangeante, elle ne doit pas être de la même famille que l'ours du col de tamié. Sandwich, assiette anglaise, bière , soda, café , bref juste de quoi nous redonner des couleurs.
un vrai hâvre de bonheur ...!!!
Mais après le confort d'un siège, il faut remonter en selle et surtout monter le col du Frêne. Heureusement que nous avons une bonne dizaine de km en "casse-pattes" pour nous préparer car la montée est sérieuse. Les compteurs affichent déjà presque 100 km et 1600 mètres de dénivelé, les jambes risquent d'être un peu lourdes.
JC , sans doute très attiré par les vieilles pierres, voulait monter par le château de Miollans ( château à vendre si cela vous intéresse ) mais, heureusement, un brave quidam le lui déconseille judicieusement. Nous suivons donc la route normale et attaquons la montée à St Pierre d'Albigny.
Et là, impossible de se tromper, le col du Frêne, c'est la route qui monte. Le panneau affiche 8 km , bah je m'attendais à pire...
Dans un col difficile, chacun monte à son rythme, inutile de chercher à rester groupés il n'y a pas de phénomène d'aspiration. Par contre j'ai remarqué que plus on monte plus il fait chaud et plus on transpire; va falloir que j'en parle à Olivier qui connait plein de formules scientifiques et qui saura en trouver une qui convient.... *** voir le post-scriptum de la réponse d'Olivier
Je profite de l'allure "modérée" de mes compagnons de route pour faire quelques gros plans :
Michel
Daniel
Nicole
Olivier
Jean Claude
Sylvie
c'est un des plus durs passages de la montée qui se fait sous le regard du Chapeau de Napoléon....
La fin du col est moins pentue car la route serpente beaucoup dans la falaise; nous finissons par tous nous regrouper au sommet avec, quand même, une certaine fierté de l'avoir fait.
bon d'accord, ce n'est pas le Galibier, mais c'est une belle montée.
Et avant la fixation pour l'éternité de ce moment, que croyez vous qu'il arriva ? je vous le donne en mille:
NICOLE ....sans doute impressionnée par la croix , décida de se prosterner et de rendre hommage à celui pour qui elle fut érigée...mais dans une drôle de position :
finalement, elle a raison, c'est dans cette position que l'on voit le mieux la croix !!!
Il fait un peu frais, pour ne pas dire froid et les impers et autres coupe-vent ne seront pas de trop dans la descente vers le Chatelard.
avec, en toile de fond, le Mont Trelod et la dent de Pleuven
Nous traversons sud-nord, le massif des Bauges avec le Mont Colombier à gauche et l'Arcalod à droite. Nous passons à Ecole, La Compôte, remontons vers Le Chatelard ( encore du dénivelé ) et filons vers Lescheraines.
Dans la remontée vers la Charniaz, il y a une chocolaterie et Michel avait la ferme intention de s'y arrêter, malheureusement pour lui, il n'y eu pas de pause à cet endroit....dommage
Après un rapide arrêt au croisement avec la montée à Leschaux, c'est à bonne allure que le groupe a repris la route du matin, heureusement un peu moins fraîche, en direction de Cusy.
La descente des gorges du Sierroz a donné lieu à une partie de manivelles endiablée, comme quoi, même après 140 km et 2300 mètres de dénivelé, les cyclos ont encore du ressort.
Une superbe balade dans des paysages somptueux , dans une ambiance conviviale et sympathique, sans aucun incident ni accident, le rêve tout simplement.
Merci à toutes et à tous pour ces bons moments.
@ndré / 4 mai 2012
POST SCRIPTUM :
Merci pour cet excellent reportage
En ce qui concerne l'échauffement en montée, j'essayerais bien la formule universelle de la thermodynamique :
PV=NRT
Malheureusement elle indique que si la pression diminue, la température aussi, zut!
Une autre explication serait que l'énergie dépensée par le cyclo pour gravir la côte ne se transforme que partiellement en énergie mécanique, le reste se transforme en chaleur, mieux!
Je crains que la formule de consommation d'énergie par les cellules humaines ne soit plus complexe que celle de la thermodynamique.
Par ailleurs, aucune étude sérieuse ne montre l'impact négatif de l'effort du cyclo sur ses neurones, quoique l'observation de certains champions cyclistes laisse planer un certain doute!
Voilà ma contribution scientifique à cette merveilleuse sortie
Amicalement
Olivier
Tags : monter, col, route, bien, moins
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Commentaires
2André PETITSamedi 5 Mai 2012 à 21:33Je ne pouvais être des vôtres et je le regrette. Je le regrette encore plus en lisant ce sympathique compte rendu... mais je le regrette un peu moins en pensant aux 140 km et 2300 m de dénivelé !
Bravo à tous et félicitations à l'André auteur de ce rafraîchissant reportage.
AP
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Merci André pour les photos et les commentaires pleins d'humour, c'était une journée super.